Pascal Desbled's profile

Chimères, bestiaire imaginaire

Insectes, nature et univers imaginaires... des passions d'enfance, dont j'ai la chance de faire aujourd'hui mon métier. Ces chimères, pensées comme des fées... re-composées... mi-végétales-mi-animales... et peut-être une nouvelle série en devenir.
SORTONS DU CADRE des premières compositions ! Une nouvelle envie et inspiration, plus maritime... où l'envie de promenades sur les plages d'Oléron pour glaner quelques petits joyaux laissés par la marée qui nourrissent mon imaginaire. Couplée techniquement avec de l'animation FABLE.app, histoire d'explorer les mouvements de caméra et le potentiel son du logiciel.

Mes amis naturalistes/entomologistes reconnaitront peut-être :
Végétal : rameau de saule "salix Alba", "Lagurus Ovatus" : graminée surnommée "queue de lièvre", les baies du gui "Viscum Album"
Coquillages : "Conus Nobilis","Stellaria Solaris", "Pecten Maximus",
Insecte : "Mormolyce-phylodes", ailles du paillon "Appias Phoebe"...
Ci-dessous : version animée avec le logiciel FABLE.app
"Drone de bestiole".
Les humains imitent la nature... si la nature reprenait l'initiative.
Le drone est l'innovation de rupture de ce début de XXIe siècle. Son décollage vertical me fait pensé au vol de la samare (fruits du frêne) que je m'amusais à faire tournoyer lorsque j'étais petit. 
"Sortir du cadre" était le titre de la précédente publication, et bien après la promesse... les actes avec ce double ou triple exercice : 1 prolonger la série de chimères/fées, 2 combiner un photomontage Photoshop avec une animation Fable.app pour tester les effets de mouvements.

Les amis naturalistes reconnaitront :
> Faune : capricorne «pachydissus sartus», "Pygoplatys lancifer" (punaise), ailes de cigale
> Flore/fruit : carambole «Averrhoa carambola», fruits du gui, paquerettes «Bellis perennis», samara (fruit du frêne), "Fulgorinae Cathedra serrata"
Et maintenant "décollage" avec le logiciel d'animation "Fable.app"
Nouvelle CHIMERE, nouveau DEFI :
et clin d'œil à mon éphémère passage par l'enseignement en école de mode & design textile.
LE DEFI :
n’utiliser que des espèces présentent sur le "marais de Vaux", pour mettre en avant un lieu, sa biodiversité et élargir le spectre des histoires à raconter.
Le point de départ de cette nouvelle chimère :
> la fleur de la fritillaire pintade, qui m’a toujours fait penser aux jupes à carreaux des années 60.
> Je voulais impérativement intégrer les incroyables pattes du foulque…
> Il fallait aussi mettre en scène la complicité entre la fourmi rouge «Myrmica scabrinodis» et le papillon «Azuré du serpolet», dont la chenille imite l’odeur et le son de la reine des fourmis pour se faire « kidnapper » troquant son miellat contre des œufs et quelques larves pour finir sa mutation.
Le point de départ de cette nouvelle chimère :
> la fleur de la fritillaire pintade, qui m’a toujours fait penser aux jupes à carreaux des années 60.
> Je voulais impérativement intégrer les incroyables pattes du foulque…
> Il fallait aussi mettre en scène la complicité entre la fourmi rouge «Myrmica scabrinodis» et le papillon «Azuré du serpolet», dont la chenille imite l’odeur et le son de la reine des fourmis pour se faire « kidnapper » troquant son miellat contre des œufs et quelques larves pour finir sa mutation.
Les amateurs de nature reconnaîtront peut-être :
> la pie-grièche écorcheur (voilà un nom de sérial-killeuse)
> le héron cendré (redoutable chasseur, pêcheur)
> le foulque (aux shoes so fashion !)
> l’œillet superbe (rien à rajouter)
> la fritillaire pintade (prête pour un twist avec toi)
> Le cumin des prés (on en mangerait)
> les feuilles de saule cendré « Salix Sinerea »
> la fleur « Sweftie vivace » (la coquette sur le chapeau)
> les couleuvres à collier (pour évoquer Médusa la Gorgone...une autre chimère)
> les criquets ensanglantés (parfait pour la touche gore)
> l’épeire frelon (qui s’y frotte, s’y pique !)
> l‘azuré du serpolet : Maculinea arion (le fourbe !)
> la fourmi rouge « Myrmica scabrinodis » (telle est prise qui croyait prendre)
Mais que se passe-t-il sous nos pieds… monde invisible et mystérieux ?
Ce nouveau tableau plus sombre se concentre sur la biodiversité de nos sous-sols. Ces petites bêtes qui décomposent le vivant et permettent la régénérescence.
Cette nouvelle chimère plus anxiogène est née, cette fois par ses de 2 extrémités :
> La tête ou le masque ethnique que je vois dans le graphisme de la carapace de cette fameuse punaise appelée communément « gendarme »
> et dans la si inquiétante et fascinante larve du papillon « sphinx » dont Hans Ruedi GIGER (designer d’Alien) aurait pu être l’auteur.
Dans cette composition, peut-être reconnaitrez-vous :
> Le papillon sphinx du liseron et sa chrysalide
> Le gendarme dit pyrrhocore
> L’acarien tétranique rouge (souvent pris pour une araignée)
> Les centipèdes (pas vraiment mille-pattes)
> Les cloportes
> Les lombrics
> Les symphyles
> Les myrmicas> Le grillon (bien caché)
> Le bousier sacré
> Les trompettes de la mort
> Les fleurs de liseron
Cette création interroge l’origine de mon attirance pour l’Imaginaire et la Nature. Le point de départ de cette nouvelle image : le poème de Robert Desnos. Peut-être ma première poésie, mes premières « illustrations » et la première prise de conscience de l'euphonie d'un texte et du surréalisme.
Les autres références :
> Les « fourmis » fascinantes, déterminées, organisées et au sens aigu de l’orientation.
> Le « muguet bleu » (jacinthe sauvage ou jacinthe des bois) qui tapissait le bois de Villette et du Poteau du Grand Maître.
> « Mira calligraphiae monumenta » : mon nouveau et beau livre de chevet : Copie d’un manuscrit XVIe siècle. Commande de l’empereur Rodolphe II. Collaboration insolite et unique entre le calligraphe Georg Bocskay et le peintre Joris Hoefnagel
Le «serpent à plumes» est la nouvelle chimère du week-end.
Et gros clin d’œil cette fois à l’organisation environnementale «ARTHROPOLOGIA» chère à mon cœur, engagée dans la protection de la biodiversité et plus particulièrement la protection des insectes pollinisateurs.
Le défi, cette fois : utiliser certaines espèces exposées aux visiteurs à l’éco-centre de la Tour Salvagny.
Dans cette liste qui m’a été transmise, j'ai sélectionné et composé avec :
> la splendide "couleuvre verte et jaune" «Hierophis viridiflavus» et sa langue fleurie d’un pétale de «bleuet» et couronnée d'une fleur de "Muscari de toupet"
> les ailes de la "mésange bleue" (légende populaire : une jeune femme peut avoir une idée du type d’homme qu’elle épousera si, le jour de la Saint-Valentin, elle aperçoit comme premier oiseau de la journée une Mésange bleue « parce qu’un oiseau bleu annonce un homme heureux »)
> les effrayantes pattes du "lézard vert"
> la "prunelle", appelée aussi «plosse» (Jura), ou «pialousse» en stéphanois, reposoir de l’abeille charpentière «xylocope» aux reflets bleutés.
> les "cynorrhodons", fruits de l’églantier, surnommés «gratte-cul» surmontés d’un "cercope sanguin"
> "l’éristale des fleurs", au dos marquée de l’empreinte de Batman, menacée par la redoutable "mante religieuse"
et pour finir, voir le détail :
> "la cétoine dorée" ou "hanneton des roses", chevauchant notre dragon, tel le «Muad’Dib» de Cycle de Dune.
BONNE NOUVELLE : l'ensemble de ces créations devraient être exposées lors du Festival ARTHROPO le 8 juin.
"A" comme :
"Aphrodite à la mouche"
"ArthropologiA" déesse protectrice des insectes et des entomologistes.
"Arachnide" : et "l’épeire frelon" sur le buste de notre spiderwoman de la biodiversité (et petit clin d’œil à ma passion des comics qui se sont beaucoup inspirés de la mythologie).
"Artisan joaillier" : une autre discipline du design que j'aurais aimé pratiquer.
"Alerte" : bichromie "noir/jaune" symbole d'urgence et de danger et les couleurs de l’association.
"Aposématique*" : l'Art d'imiter les redoutables pour ne pas être mangé. La mouche "syrphe" sur la joue d'Aphrodite, plagie l'uniforme de la guêpe pour ne pas être la proie des prédateurs.

"La jeune fille (de 360 ans) à la perle", de Vermeer... re-visitée et animée... grâce à cette mésange tellement mimétique avec notre jolie modèle (couleurs, posture, expression). Dans cette composition "argus bleus" et "azurés" soutiennent la coquetterie de ce turban et cet incroyable scarabée chromé du Costa Rica "Chrysine limbée" qui imite à la perfection la perle.
Maria Sibylle MERIAN (1647-1717), néerlandaise, entomologiste, naturaliste et illustratrice. Voyageuse. Ici, mise en lumière au milieu de quelques-unes de ses magnifiques planches, extraites de « Metamorphosis Insectorum Surinamensium ». Jeu d'opposition et d'entrelacements avec cette tenue austère, calviniste à souhait, et les étincelantes couleurs des observations capturées en Guyane Néerlandaise (Suriname). Papillons > soie > l'édition sur textile de cet œuvre serait idéale.
Chimères, bestiaire imaginaire
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